09 février 2016
Bilan 2015, objectifs 2016: faites le point
Les chiffres consolidés pour 2015 sont désormais connus. Dans quelle situation la France débute-t-elle 2016 en matière de finances publiques ?
Dette, croissance, inflation : le bilan 2015
L’INSEE a confirmé ses prévisions de croissance pour l’année 2015 : elle s’établit à 1,1 %, soit la plus forte hausse depuis 2011. L’impact négatif des attentats de novembre dernier est perceptible mais plus limité que prévu. Néanmoins, la France demeure en retrait par rapport aux autres économies européennes, la moyenne de l’UE s’établissant à 1,5%.
A la fin du troisième trimestre 2015, la dette publique de la France s’établit à 2 103,2 Md€, une baisse de 2,2 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent. En pourcentage du PIB, elle diminue de 0,7 point en un trimestre pour atteindre 96,9%. C’est notamment le fruit d’une moindre contribution de l’Etat (–1,1 Md€) et des administrations publiques locales (-1,6Md€) à la dette.
Enfin, l’inflation s’établit à 0,2 % sur un an, un chiffre tiré vers le bas par les prix de l’énergie (–4,0 %). L’objectif des 2 % visé par la Banque Centrale Européenne est donc loin d’être atteint.
PLF 2016 : Que retenir du budget voté pour 2016 ?
La loi de finances 2016, publiée au journal officiel du 30 décembre 2015, est entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Elle prévoit une croissance de 1,5% du PIB en 2016, alors que le déficit doit être ramené à 3,3% d’ici à la fin de l’année - soit une baisse de 0,5 point. La Banque de France, légèrement moins optimiste, prévoit une croissance de 1.4% pour 2016.
Parmi les principales dispositions de la loi :
- l’exonération complète au niveau du SMIC des cotisations que les employeurs versent à l’URSSAF, ainsi qu’une baisse de 1,8 point des cotisations familiales pour les salaires allant jusqu’à 1,6 fois le SMIC, pour un coût total de 4,6 Md€ ;
- la suppression d’ici à 2017 de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), ce qui représente 5,5 Md€ de baisses d’impôts ;
- la baisse de l’impôt sur le revenu pour les salaires allant jusque 1,6 SMIC, soit 8 millions de contribuables, pour un total de 2 Mds€ ;
- un renforcement de la lutte contre la fraude et l’optimisation fiscale.
Compte tenu de ces mesures, Le gouvernement compte sur 286 milliards d’euros de recettes fiscales en 2016, contre 278 milliards en 2015.
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