27 avril 2016
Le casse-tête des 50 milliards d'économies
En avril 2015, la France s’était engagée à réduire son déficit en mettant en œuvre un plan d’économies de 50 milliards d’euros sur 3 ans. Le programme de stabilité 2016-2019, présenté le 15 avril 2016, prévoit néanmoins « un nouveau décalage dans la réalisation de ce plan d’économies » selon la rapporteure nationale du budget à l’Assemblée Générale, Valérie Rabault.
Un calendrier « réajusté »
L’année 2017, initialement la moins « contributive » des trois années du plan, sera finalement celle qui concentrera le plus d’économies : avec 18,7 milliards prévus, elle représenterait 37,4 % du total. A l’inverse, l’année 2016 ne contribuera qu’à un quart des économies totales.
Administration publique |
2015 |
2016 |
2017 |
total |
Programme de stabilité 2015-2018 |
21 |
14,5 |
14,5 |
50 Mds |
Projet de loi de finances pour 2016 |
18,6 |
16 |
15,4 |
50 Mds |
Programme de stabilité 2016-2019 |
18,1 |
13,2 |
18,7 |
50 Mds |
Source : rapport d’information sur le programme de stabilité pour les années 2016 à 2019
et le programme national de réforme, 20 avril 2016
Un budget 2016 aux multiples imprévus
Toujours selon le rapport de Valérie Rabault, la révision progressive du niveau des économies réalisées en 2015 et 2016 s’explique avant tout par une inflation plus faible que prévu. Le gouvernement a récemment revu à la baisse sa prévision d’inflation pour 2016, à 0,1 % contre 1 % dans le budget initial. La faible inflation avait déjà porté préjudice au budget de 2015 : la portée de certaines mesures, telles que le gel du point d’indice des fonctionnaires, s’en était trouvée limitée.
Par ailleurs, les dépenses exceptionnelles annoncées depuis début janvier – plan pour l’emploi et la formation, plan de soutien aux agriculteurs, fonds de financement de transition énergétique, hausse du point d’indice des fonctionnaires, mesures en faveur des jeunes – ne sont pas comptabilisées dans le projet de loi de finances pour 2016 (PLF 2016) et doivent par conséquent être compensées par des mesures d’économies supplémentaires.
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