23 octobre 2013

Choix budgétaires et croissance



La croissance du PIB dépend essentiellement des « facteurs de production » (le capital installé, fruit des investissements passés ; la taille de la population active ; et la manière dont ces facteurs sont utilisés, c'est-à-dire leur productivité). Mais elle dépend aussi – surtout à court terme, c'est-à-dire à un horizon de quelques mois à quelques années –, du dynamisme de la demande, qu'elle soit privée ou publique.

Lorsque la demande publique augmente (par exemple par des subventions accrues, l'embauche d'agents publics, une revalorisation de différentes subventions, etc.) ou que les impôts diminuent (ce qui a pour effet d'accroître le revenu des ménages et donc de soutenir leur consommation), la demande adressée aux entreprises croît, elles produisent plus et la croissance augmente, d'autant plus qu'elles peuvent ainsi mieux rémunérer leurs salariés ou embaucher, ce qui a un effet positif sur la consommation, et donc sur les entreprises, et ainsi de suite. Inversement, quand la dépense publique diminue ou que les impôts augmentent, alors la croissance du PIB est affectée négativement à court terme.

La question de la quantification de cet effet est très complexe. Elle peut se résumer ainsi : si la dépense publique augmente ou diminue de 1 (1 milliard par exemple) de combien augmente ou diminue le PIB ? Cette relation est qualifiée de « multiplicateur (keynésien) » (si le PIB augmente de 1, le multiplicateur est de 1 ; s'il n’augmente que de 0.5, alors le multiplicateur est de 0.5).

Cette question en apparence technique est éminemment politique : si le multiplicateur est faible (proche de 0), alors l'adoption de mesures de rigueur sera relativement indolore ; en revanche s'il est élevé (supérieur à 1 par exemple), alors ces mesures pèseront sur le PIB et la croissance, et doivent alors être maniées avec précaution.

Dans le modèle que vous utilisez ici, les multiplicateurs utilisés sont détaillés par catégories de recettes et de dépenses (investissement, impôts directs, indirects, etc.) et reposent sur les observations historiques.



Retour au sommaire
comments powered by Disqus