Nombre de décès annuels


Qu’est-ce que c’est ?

Le taux de mortalité est le rapport entre le nombre annuel de décès et la population totale moyenne annuelle d’un pays. Il inclut diverses causes de décès : maladies, causes liées à la grossesse, causes externes (accidents), etc. Le taux de mortalité infantile correspond au nombre de décès d’enfants avant l’âge d’un an sur le nombre total d’enfants nés sur une période donnée.

La longévité moyenne se définit comme la durée de vie moyenne d’un être humain. Celle-ci est généralement estimée par l’espérance de vie à la naissance : elle varie en fonction du lieu, des conditions environnementales ou encore de l’hygiène de vie.

Ces deux éléments sont des statistiques incontournables, régulièrement utilisés pour évoquer le niveau de développement d’un pays ainsi que ses progrès en médecine, hygiène et niveau de vie.

Qu’en est-il de la France ?

En France, le taux de mortalité s’est stabilisé depuis 2000 autour de 8,5 décès pour 1000. Il se situe dans la moyenne basse à l’échelle européenne : seuls l’Irlande (6,4), la Norvège (8,4) et la Suisse (8,2) affichent des taux de mortalité plus faibles. La France se caractérise par un taux de décès prématurés élevé qui contraste avec des niveaux de mortalité très faible après 65 ans.

Concernant la longévité, une femme française vit en moyenne 85,4 ans et un homme 79,3 ans selon l’INSEE (2016). Ces chiffres sont en progression constante : en 1913, l’espérance de vie était de 48 ans ; en 2000, de 79 ans. La France se situe dans la moyenne haute parmi les pays européens et détient même la plus haute espérance de vie à la naissance pour les femmes, devant l’Italie (84,9) et la Suisse (84,9).

L’espérance de vie à 60 ans est particulièrement élevée en France : à 60 ans, un homme a encore une espérance de vie de 23,2 ans, alors qu’une femme peut espérer vivre 27,6 ans de plus. Ces chiffres cachent d’importantes disparités selon, notamment, les catégories socioprofessionnelles : les cadres, en particulier, ont une espérance de vie bien plus élevée que les ouvriers ou les agriculteurs, par exemple.

Selon les hypothèses de mortalité retenues par l’Insee, l’accroissement de l’espérance de vie se poursuivra à un rythme plus lent que les niveaux atteints aujourd’hui, soit environ 2 mois par an. Cette inflexion s’explique par le ralentissement du progrès médical, les effets de la précarité et les comportements féminins (consommation accrue d’alcool et de tabac).

 

Source : INSEE (https://www.insee.fr/fr/statistiques/1906668?sommaire=1906743#tableau-T16F036G1)

Quel impact sur les retraites ?

L’allongement de la longévité accroit fortement le nombre d’individus entrant en période de retraite et donc le nombre de pensions à financer. Ce phénomène est notamment amplifié par l’arrivée en retraite des « papy-boomers », la génération des « baby-boomers » de l’après-guerre. D’après l’INSEE, le nombre de 65 ans et plus passera de 10,1 millions en 2012 à plus de 13 millions en 2020 et 16 millions en 2030. Le vieillissement de la population provoquera une aggravation du « rapport démographique », c’est-à-dire la baisse (ou la stagnation) du nombre d’actifs et l’accroissement significatif du nombre de retraités. Ce phénomène met durablement en danger le financement des pensions.

Source : COR

Une conséquence liée à cet état de fait est l’allongement de la durée moyenne de service des pensions versées par les régimes de retraite. Pour contrer cela, une augmentation de l’âge légal minimum de 60 à 62 ans (fiche âge légal) a été décidée en 2010 : néanmoins, la rapidité avec laquelle la longévité croît en France laisse à penser que cet effort sera rapidement compensé et dépassé par l’augmentation de l’espérance de vie. 



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