Taux de chômage
Qu’est-ce que c’est ?
Le chômage au sens large désigne l’ensemble des personnes de 16 ans et plus qui sont privées d’emploi et en recherchent un. Les méthodes de calcul du nombre de chômeurs diffèrent selon les organismes : en particulier, les deux mesures principales sont celles du Ministère du Travail et de l’INSEE (qui répond aux exigences du Bureau International du Travail ou BIT). Selon l’une ou l’autre, certaines catégories de personnes sans emploi ne sont pas prises en compte, d’où les divergences de chiffres.
Comment le calculer ?
- Chômage au sens du BIT
Selon le Bureau International du Travail, est « chômeur » une personne en âge de travailler qui est sans emploi, à la recherche active d’un emploi, et disponible dans les 15 prochains jours. Ces personnes sont en majorité inscrites à Pôle Emploi, mais cette inscription n’est pas nécessaire pour être comptabilisé en tant que chômeur au sens du BIT.
- Chômage au sens du Ministère du Travail
De son côté, le Ministère recense les « demandeurs d’emploi », c’est-à-dire les chômeurs qui sont inscrits à Pôle Emploi. Plusieurs catégories de chômeurs sont à distinguer, selon le temps de travail effectué le mois précédent le décompte :
- Catégorie A : demandeur d’emploi n’ayant pas travaillé le mois précédent
- Catégories B et C : demandeur d’emploi ayant exercé une activité courte (- de 78h) ou longue (+ de 78h) au cours du dernier mois
- Catégories D et E : demandeur d’emploi n’étant pas tenu de rechercher un emploi, soit en raison d’un stage/formation/maladie (catégorie D), soit parce que déjà en emploi (exemple des contrats aidés, catégorie E)
Cette fois-ci, les chômeurs non-inscrits à Pole Emploi ne sont pas comptabilisés ; au contraire, ceux qui appartiennent aux catégories B, C, D et E et qui ne sont pas présents dans la classification du BIT sont pris en compte par Pole Emploi.
Quel impact sur les retraites ?
L’impact du chômage sur le système de retraites français est multiple. D’une part, un fort taux de chômage implique nécessairement un taux d’actifs relativement faible, et donc moins de cotisants. Autrement dit, le chômage limite les capacités de financement des pensions de retraite. De plus, un fort taux de chômage implique des allocations chômage importantes qui, le cas échéant, auraient pu être consacrées au financement des pensions.
Un second effet pervers du chômage concerne l’inactivité des personnes proches de la retraite et qui, en cas de chômage important, peuvent décider de prendre leur retraite plus tôt que prévu et donc alourdir le montant total des pensions à verser. En France, malgré un taux d’emploi des seniors atteignant presque 50 % en 2015, il demeure extrêmement difficile de sortir du chômage passé la soixantaine : ainsi, de nombreux chômeurs se voient « contraints » de prendre leur retraite plus tôt que prévu, alors qu’ils pourraient encore contribuer au financement des pensions s’ils retrouvaient du travail.
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